Publié dans Editorial

La CENI opérationnelle !

Publié le vendredi, 03 décembre 2021

Enfin, les neuf nouveaux membres de la CENI entrent en fonction. Comme l’exige la loi, ils ont prêté serment devant la Cour suprême ce mercredi 1er décembre et ce en présence du Chef de l’Etat Rajoelina Andry  et du ministre de la Justice Imbiky Herilaza.
Arrivés au terme de leur mandat, les anciens commissaires électoraux durent plier bagage. Me Hery  Rakotomanana et son équipe cèdent la place à Dama Andrianarisedo Retaf Arsène, Randrianarivonantoanina Tiana Ifanomezantsoa, Ravalitera Jacques Michael, Andriamazaray Andoniaina, Razafindrabe Guy Georges, Abdallah Houssein, Razafimamonjy Laza Rabary, Fidimiafy Roger Marc, Ralaisoavimanjaka Andriamarotafikatohanambahoaka. Victime de certain dysfonctionnement dans le mécanisme interne, l’ancienne Instance d’Alarobia chargée d’organiser les élections à Madagasikara avait dû se débattre durement pour esquiver les boulets rouges de certains acteurs politiques. Me Rakotomanana dut user de son talent d’Avocat pour plaider la cause de ses anciens confrères. Il fallait défendre à tout prix l’intégrité et la crédibilité de la CENI !
En fait, la crédibilité de tout scrutin à Madagasikara dépend étroitement en premier lieu de la prestation de la Commission électorale. C’est indéniable de par le fait que la réussite d’une élection libre et transparente repose essentiellement sur les travaux en amont et en aval de la Commission électorale nationale ainsi que ses démembrements à travers le pays. Les travaux des Hauts conseillers de l’Institution d’Ambohidahy, la HCC, se limitent à contrôler, à vérifier et à statuer sur les  dossiers qui leur sont soumis. 
Selon la loi 2012-004 du 1er février 2012 qui met en place la Commission nationale électorale, les neuf membres de ladite Commission sont formés par la nomination et l’élection des représentants des certaines entités de l’Etat d’une part et de la société civile et autres d’autre part à savoir la Présidence (1), la Cour suprême (1), Société civile (2), Ordre des Avocats (1), Assemblée nationale (1), Sénat (1), Haute Cour constitutionnelle (1), Ordre des Journalistes (1).
Le processus de nomination ou d’élection de ces nouveaux Commissaires électoraux respecte  le prescrit de la loi y afférente. N’empêche que des observateurs agissant pour le compte du camp d’en face (opposition en général) et les quelques acteurs politiques se positionnant pour la course de 2023 y trouvent des failles sinon des points sombres à soulever. En gros, ils se méfient de certains nouveaux membres qu’ils accusent à tort ou à raison d’être trop proches du régime. Ils s’en prennent aussi aux tenants du pouvoir de vouloir phagocyter la CENI et par extension verrouiller le système. En fait, les détracteurs du régime anticipent déjà l’allure des résultats du scrutin de 2023. A travers la HCC et la CENI, deux entités principales en charge des élections notamment présidentielle et législatives, les activistes de l’Opposition présument avoir affaire à des structures trop dépendantes du pouvoir et donc non libres et non indépendantes.
Le véritable défi pour la nouvelle CENI consiste à démontrer aux yeux du public qu’elle agit en toute liberté, en son âme et conscience. Le pouvoir étatique, pour sa part, a intérêt de bien garder la distance et de ne pas s’immiscer dans les affaires internes de la Commission. Le Gouvernement se limite dans l’accompagnement matériel (budget) à temps de la CENI.
 A chacun sa tâche et les vaches seront bien gardées !

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Editorial

  • Crise de leadership !
    Alors que le pays se débat pour remonter la pente, les cadors de l’Opposition s’enlisent dans la lutte de leadership. Dans un cafouillage interminable, les dirigeants de l’Opposition s’entredéchirent pour enfin occuper le fauteuil … imaginaire du contrepoids du régime Orange. A vrai dire, il n’y a que des fantasmes ! On a le droit de se demander « existe-t-il une Opposition à Madagasikara ? » Nous entendons par parti ou formation politique évoluant dans la sphère de l’Opposition et jouant le rôle contrebalance de pouvoir par rapport au régime en place, une structure politique dirigée par des leaders crédibles et ayant un programme de société solide capable de rivaliser l’autre camp. Le pays a besoin des leaders d’opposition capables de soutenir des débats d’idée mais non pas des détracteurs qui ne jurent que sur la chute du pouvoir en place. La déstabilisation figure en première ligne de leurs actions…

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